Bernard-Michel Boissier

MON HISTOIRE...MA VIE... 

Le plus grand bouleversement de ma vie, c’est d’avoir pu rencontrer, à 19 ans, l’un des plus grands esprits du XXe siècle que le XXIe siècle redécouvre en la personne de C.G. Jung.

Comment je l’ai rencontré ? Par ce que l’on pourrait appeler le plus grand des hasards, ces hasards qui font sens que Jung avait appelé la « synchronicité ».

En effet surviennent dans notre vie, des événements totalement inexplicables, qui semblent se produire à notre insu dans un synchronisme parfait. Des faits qui renferment toujours un sens profond dont le but est de nous conduire vers notre destin.

C’est au cours de l’entretien avec le grand homme que je vais découvrir à mon grand étonnement qu’il existe deux courants à la médecine et aux sciences. Une médecine et une science matérialiste qui néglige totalement l’esprit, celle qui était enseignée dans les facultés de médecine française et une autre que les suisses et les allemands nommaient une médecine alternative, une médecine qui prend autant en compte le corps que l’esprit.

Suite à la rencontre de Küsnacht et sur les conseils éclairés d’amis proches de Jung, j’ai choisi la voie de la médecine alternative, dont on parle beaucoup aujourd’hui, une médecine douce et plus conforme à la nature que la médecine traditionnelle.

Dans les années 1960, on ne connaissait que la médecine traditionnelle dont la démarche était entièrement matérialiste, réductionniste et physicaliste, pour apprendre la médecine alternative qui ne s’enseignait pas en France, qui était même franchement hostile à sa pratique et encore plus à son enseignement. Il me fallait étudier dans les écoles de médecine en Suisse, qui donnaient accès à cet enseignement.

Les études de médecine alternative étaient aussi longues et aussi complètes que celles de la médecine traditionnelle, dont les matières de base étaient les mêmes et dont la différence résidait dans la conception de l’approche humaine et spirituelle de la médecine. Une approche spécifique, à la fois scientifique et philosophique de l’esprit, ni sectaire, ni religieuse, qui nécessitait des stages hospitaliers indispensables dans des cliniques privées. Fort heureusement, on en trouvait beaucoup en Suisse et en Allemagne,  le célèbre hôpital privé de la région de Bâle, qui accueillait des grands malades en fin de vie, en est un exemple parmi beaucoup d’autres. Chaque établissement, privé je le répète, était spécialisé, et dispensait un enseignement spécifique. La réputation de ces hôpitaux privés était grande, bien au-delà de l’Europe ; c’est ainsi que je vais faire la connaissance de personnes très fortunées du Moyen-Orient, d’Afrique, de l’Océan indien, de la Principauté de Monaco, d’Australie…/…

Les étudiants et les professeurs venaient du monde entier et les cours se faisaient en traduction simultanée.

C’est ainsi que je vais apprendre une technique mentale et psychologique dispensée par un illustre cancérologue américain Carl SIMONTON qui considèrait que le traitement mental est aussi indispensable dans le cancer, que les traitements de la médecine qu’il faut selon lui savoir prescrire avec intelligence créativité et intuition.

Le médecin américain reconnaît que les traitements anticancéreux à base de gui dilué et dynamisé selon un procédé spagyrique des laboratoires Weleda, se révèlent d’une remarquable efficacité sur le processus tumoral.  Le cancérologue conseille de les associer au traitement mental, qui selon lui vient renforcer le traitement médical en donnant une espérance de vie plus grande aux malades.

Le docteur SIMONTON défendait aux Etats-Unis la neuroscience qui selon lui était la science du cerveau qui tenait compte du corps que de l’esprit, à l’inverse des neurosciences et de la médecine chimique qu’il décrivait complètement phagocytées par le matérialisme et le réductionnisme des sciences cognitives.

Le cancérologue américain expliquait qu’il avait constaté que, avec le même pronostic, certains patients mouraient très vite et d’autres non. De plus il affirme que même avec un pronostic plus mauvais, certains allaient connaître des rémissions parfois très longues.

Il nous apprend que le traitement mental seul, autrement dit sans traitement de la médecine, se révèle moins efficient et peut même ne pas avoir de réel effet sur le pronostic.

Il connaissait les écrits et mettait en pratique les enseignements de Napoleon HILL « Tout ce que l’esprit peut concevoir et croire, il peut le réaliser ». Un enseignement direct qu’il avait reçu de WC STONE concernant les suggestions positives pour augmenter la probabilité de guérir ou du moins d’avoir une longue rémission.

Il affirme avoir constaté durant ses longues années de pratique de la médecine que le thérapeute qui croit en la guérison de son patient et qui peut arriver à le communiquer obtient de meilleur résultat que celui qui n’y croit pas.

Le grand cancérologue dit avoir constaté un double discours chez de nombreux patients, un discours optimiste et positif qui cachait chez la plupart une peur non avouée de ne pas guérir donc de mourir.

Mais chez ceux et celles qui avaient une attitude positive vis-à-vis de leur maladie, il avait par contre constaté en faisant procéder à des analyses biologiques très poussées que les défenses immunitaires pouvaient être considérablement augmentées.

Chaque discipline enseignée était sanctionnée par un mémoire et à l’issue des six années de cours les étudiants soutenaient une thèse de doctorat qui permettait le libre exercice de leur art et de leur pratique, dans les limites des réglementations fixées par chaque Canton pour la Suisse et chaque Land pour l’Allemagne.

En 1976, J’ai présenté au palais des congrès de Paris à une centaine de médecins et chirurgiens Paris, en présence de Carl SIMONTON que j’avais invité pour la circonstance, un programme novateur de traitement mental du cancer en complément des traitements médicaux. Un programme que j’avais intégré dans ma méthode la Dynamique Cérébrale et Mentale Interactive© et à partir de cette manifestation, mon cabinet de Neuilly n’a pas désempli.

Je raconte en détail mon parcours scientifique dans un ouvrage à paraître prochainement qui fait la différence entre les neurosciences, nées dans les années 1970, d’un regroupement de disciplines scientifiques, une nébuleuse qui est loin d’offrir l’image d’une discipline unifiée par un système explicatif achevé. Un rassemblement de chercheurs à qui on impose, souvent malgré eux, une approche matérialiste, réductionniste et mécaniste du cerveau humain de laquelle la plupart du temps est exclu l’esprit. A l’inverse de la neuroscience beaucoup plus ancienne, elle nait après la Renaissance au début du XVIIe siècle, celui des mutations du monde et des esprits, une approche qui prend en compte à la fois la matérialité et la spiritualité en dénonçant les excès des deux courants philosophiques.

Le matérialisme d’un côté pour qui seule la matière existe, tout est matière et substance, le cerveau de l’homme peut-être connu ou décrit que par la matière, la conscience, la pensée ne sont que des illusions générées par la complexité de l’organisation de la matière ;  le spiritualisme où l’esprit est tout, la matière est une illusion, la conscience, la pensée vivent dans un environnement séparé de la matière.